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La représentation des femmes par l’industrie du jeu vidéo provoque depuis quelques années de nombreux débats sur la toile. En effet, les femmes constituant aujourd’hui la moitié de la population des « gamers », la question du traitement de leur image par les jeux est devenue un sujet récurrent au sein de la communauté vidéo-ludique. Quand certaines osent néanmoins s’exprimer sur le sujet, les réseaux sociaux sont inondés de réactions sexistes, d’insultes, et de propos violents allant même jusqu’à des menaces de mort…
La sociologue et critique en média Anita Sarkeesian, plus connue sous le pseudonyme « Feminist Frequency » (@femfreq sur Twitter), en a fait les frais.
« Feminist Frequency » dénonce régulièrement la représentation des femmes telle que réalisée dans la pop culture, et plus précisément dans les jeux vidéo, dans sa série de vidéos intitulée « Tropes vs. Women in Video Games ». Selon cette dernière, les jeux vidéo dépeindraient ainsi les femmes comme des « demoiselles en détresse », des trophées, des victimes au service des personnages et joueurs masculins.
Depuis le lancement de sa série, Anita Sarkeesian s’est de nombreuses fois faite insulter, et a dû saisir la police suite à des menaces de mort formulées à son encontre et celle de sa famille.
Heureusement, cette femme dispose de soutiens comme Joss Whedon, le réalisateur du film à succès « Avengers » et créateur de la célèbre série fantastique « Buffy contre les Vampires » : « J’ai regardé un paquet de femmes se faire mettre en pièces dans des jeux vidéo et maintenant je le vois sur mon fil Twitter. @femfreq dit juste la vérité, faites avec ».
Le Nouvel Observateur a d’ailleurs consacré un article à ce sujet.
Malheureusement, cette affaire n’est pas un cas isolé, et les polémiques sur le sexisme latent dans la communauté des joueurs se sont multipliées ces dernières années.
On peut ainsi citer, à titre d’autre exemple, le « Quinnsgate » de l’été 2012, durant lequel Zoe Quinn (@TheQuinnspiracy sur Twitter), une conceptrice de jeux vidéo américaine de 27 ans, auteure du jeu « Depression Quest », a subi les ires de son ex-compagnon ne supportant pas sa médiatisation, faits notamment rapportés dans cet article publié par Le Monde.
Et, encore plus récemment, l’auteure du jeu d’espionnage futuriste « Revolution 60 », Brianna Wu, ainsi que son conjoint, ont dû quitter leur foyer suite à des menaces de viol et de mort proférées par le titulaire du compte Twitter « Death to Brianna », lui reprochant notamment ses positions féministes.
Plus d’informations à ce sujet dans cet article sur le site du Monde.
Le label Respect Zone cherche à apporter une solution pédagogique et respectueuse de la liberté d’expression, face à ce déferlement de haine et de violence en ligne.[:]