Le COVID-19 aura révélé le meilleur comme le pire d’Internet. À côté des élans de solidarité, des concerts professionnels ou amateurs organisés à distance, trop de débordements de haine ont et continuent de rythmer cette crise.
Après les infox, l’exacerbation du racisme anti-asiatiques et des habituelles théories du complot, les chercheurs sont aussi devenus la cible de violence en ligne.
L’association Respect Zone tient à rappeler son attachement à une science libre et transparente.
Or, les menaces reçues par de nombreux chercheurs au Brésil, aux États-Unis comme en Europe font peser le risque d’une désertion de la parole scientifique du débat public.
Sans la prise de parole de ces scientifiques, leur participation affirmée et affichée à la vie publique, le débat démocratique perdrait de sa vigueur. Sans faits avérés, le régime de l’opinion risque de triompher.
« Les défis auxquels sont confrontés les politiques de santé publique démontrent pourtant de l’impérieuse nécessité d’une expression scientifique raisonnée à destination du grand public. La haine en ligne ne doit pas faire taire la science. Ceci démontre les impacts continus de la cyber haine sur la santé publique » rappelle Philippe Coen, président de Respect Zone et avocat.
Aussi, Respect Zone encourage le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation à prendre les dispositions nécessaires pour protéger les chercheurs et les former aux dangers des cyberviolences pour accompagner l’ensemble des scientifiques souhaitant prendre part au débat public sans se mettre en danger.
Respect Zone se tient à sa disposition comme à celle de tout chercheur qui souhaiterait être formé ou accompagné à la lutte contre les cyberviolences, le contre-discours et l’auto-modération.
Respect Zone prévient depuis 2014 les cyberviolences à travers différentesformations et auprès de tous les publics.
L’association accompagne également dans leurs démarches les victimes de cyberviolences grâce à l’implication de la soixantaine de professionnels du droit (avocats, juristes d’entreprise, magistrats, universitaires…) qui forment son Cercle des juristes bénévoles. Tous se tiennent à la disposition des scientifiques pour les aider à se protéger face aux cyber-violences.