Mercredi 24 mars, était entendu devant la 17e chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Paris le procès de 5 majeurs accusés d’avoir diffusé le 28 octobre 2020, par l’intermédiaire du réseau social Twitter, des incitations à la haine et à la violence à l’encontre des personnes asiatiques.

L’épidémie du COVID-19 a donné lieu à une hausse considérable et préoccupante de l’expression du racisme anti-asiatiques et de violences physiques basées sur ces préjugés.

Ce procès est emblématique de la prise en charge tardive de deux problèmes de société :

  • celui de la haine en ligne, trop souvent propagée sans conséquence pour ses auteurs ;
  • celui du racisme anti-asiatiques, encore trop ignoré et même acceptée dans notre société.

 

Respect Zone était représenté par Me Eric Morain.  L’association antiraciste s’est constituée partie civile, aux côtés de l’Association des Jeunes Chinois de France (AJCF) et d’autres associations antiracistes.  Respect Zone a souhaité, en prenant part à cette affaire, alerter les pouvoirs publics et témoigner de sa solidarité sans faille à l’égard des victimes de la haine en ligne.

Respect Zone s’associe et soutient des initiatives permettant de faire reculer la haine et transformer nos espaces digitaux en zones de respects soucieuses de la dignité et des droits de tous. 

« Il est inacceptable d’avoir peur de sortir dans la rue en tant qu’asiatique en France, de peur d’une agression suite aux inflammations suscitées sur les réseaux sociaux.  Etre partie civile dans les proces de haine en ligne c’est dire stop aux relais d’infox et d’incitaiton à la provocation et à la haine raciale. Le travail judiciaire est complémentaire au travail de prévention.  Aussi nous croyons beaucoup pour les primo délinquants mal conscient de la gravité de meurs menaces en ligne, aux peines de substitution et aux stages de citoyeneté proposés par notre ONG» a réagi Philippe Coen, président de Respect Zone.